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Keisha Caine Bishop, la « momager » à la fibre sociale de la star du sprint américain Noah Lyles

Keisha Caine Bishop n’avait « jamais vu de piste d’athlétisme violette », mais cette ancienne spécialiste du 400 m applaudit des deux mains les organisateurs de Paris 2024, qui en ont équipé le Stade de France. « C’est la couleur préférée de Noah ! » exulte-t-elle.
Samedi 3 août, Noah Lyles, son exubérant fils âgé de 27 ans, triple champion du monde en titre du 100 m, du 200 m, du 4 × 100 m et star de la série Netflix Sprint, sortie début juillet, lance, avec les séries du 100 m, un pari audacieux : conquérir l’or sur 100 m, sur 200 m, sur 4 × 100 m et sur 4 × 400 m. Sa quête se présente donc sous les meilleurs auspices, même s’il ne débarque pas à Paris avec le meilleur temps de référence de la saison sur 100 m.
Il a couru en 9 s 81 le 20 juillet à Londres, tandis que le Jamaïcain Kishane Thompson, 23 ans, a réalisé la meilleure performance mondiale de l’année (9 s 77) à Kingston, fin juin, et que le Kényan Ferdinand Omanyala, 28 ans et licencié en France à l’Athletic Club Miramas (Bouches-du-Rhône), a signé un chrono de 9 s 79 à Nairobi, à la mi-juin. « Ça rend la compétition encore plus intéressante, estime sa mère. L’important n’est pas d’avoir le chrono le plus rapide en arrivant aux Jeux, mais d’être capable d’enchaîner sur deux jours les séries, les demi-finales et la finale en gérant la pression et en contrôlant les adversaires. »
Depuis les tribunes, ils seront de trente à quarante – parents ou proches – à apporter leur soutien inconditionnel à la nouvelle star du sprint mondial, qui pourrait égaler, à Paris, ses compatriotes américains Jesse Owens (1913-1980) et Carl Lewis, respectivement sacrés sur 100 m, sur 200 m, au saut en longueur et au relais 4 × 100 m aux JO de Berlin, en 1936, et à Los Angeles, en 1984.
Dans ce clan, Keisha Caine Bishop joue néanmoins un rôle particulier. Noah Lyles l’appelle tendrement sa « momager ». Tout à la fois mother (« mère ») et manager, elle s’assure, hors de la gestion de ses partenariats et de son entraînement, de la cohésion de son entourage professionnel, qu’elle a largement contribué à choisir.
« Sans ma mère, je n’en serais pas là aujourd’hui, résumait le sprinteur dans un entretien accordé au Monde, en mars, sur sa base d’entraînement de Clermont (Floride). Depuis que l’on a décidé, mon frère Josephus [26 ans et également sprinteur de niveau international] et moi, de passer professionnels juste après le lycée, en renonçant à nos bourses d’études universitaires intégrales, elle a remué ciel et terre pour nous faciliter la vie et nous trouver le meilleur accompagnement possible. »
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