En équipe de France de football, « une page se tourne » avec la retraite internationale d’Antoine Griezmann

Didier Deschamps a beau être souvent dans le secret des dieux, il a été pris au dépourvu à l’annonce de la retraite internationale d’Antoine Griezmann. Tout juste a-t-il appris la nouvelle au téléphone auprès de son joueur, quelques minutes avant son officialisation. Trois jours plus tard, « Grizou » n’a toujours pas expliqué les raisons de ce choix surprenant. Mais le sélectionneur de l’équipe de France de football en a dévoilé quelques bribes, jeudi 3 octobre, en marge de l’annonce de sa liste des retenus pour disputer les deux prochains matchs des Bleus.
« Alors, qu’est-ce que je vais pouvoir vous dire sur “Grizou”, mon chouchou ? » Didier Deschamps a rapidement su trouver les mots et a discouru pendant plus de six minutes – sans interruption. Une simple réponse devenue allocution, au cours de laquelle il a laissé transparaître une forme d’émotion en se remémorant les faits d’armes du monument Griezmann (137 sélections, 44 buts, 30 passes décisives).
« Ce n’est pas une réflexion sur un coup de tête, c’est une décision mûrie et aboutie », a assuré le coach basque, qui a évoqué « une fatigue physique », mais aussi « psychologique, dont on ne parle pas assez ». A plus de 33 ans, celui qui enchaîne encore les matchs à l’Atlético de Madrid avait, semble-t-il, fait le tour de la question et souhaitait se recentrer sur sa famille et ses trois enfants. « Il a bouclé la boucle », a confirmé Didier Deschamps.
A la faveur d’un Euro 2024 raté et d’une demi-finale contre l’Espagne commencée sur le banc, Antoine Griezmann avait compris qu’il n’était plus aussi indispensable que par le passé chez les Bleus. Mais, selon le sélectionneur, l’évolution de son statut, comme lors de l’épisode du brassard de capitaine – le joueur avait été déçu de voir celui-ci revenir à Kylian Mbappé au début de l’année 2023 –, n’a pas pesé dans le choix du désormais ex-international français.
« Cette décision va au-delà de ce qui s’est passé. Ça n’a pas été un élément déclencheur. Il faut la comprendre sur une longue période, qui a commencé en 2014 [année de la première sélection d’Antoine Griezmann], avec tout ce qu’il a enchaîné ensuite », a expliqué Didier Deschamps, qui a profité de ce temps de parole pour le « remercier pour tout ce qu’il a pu faire et apporter à l’équipe de France » : « C’est un très bel exemple à suivre pour les jeunes, parce qu’il n’a pas eu un parcours linéaire ou fluide. Sur le plan humain, c’est quelqu’un de très attachant (…) Donc voilà, c’est une page qui se tourne. »
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