Le gouvernement annoncé, affrontements entre Israël et le Hezbollah… Les cinq infos à retenir du week-end

Michel Barnier avait promis l’annonce de son gouvernement « avant dimanche ». C’est samedi soir, peu après 19 heures, que la formation de la nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée. Composée de 39 ministres et secrétaires d’Etat (40 en comptant le premier ministre), elle reflète la recherche d’équilibre entre les différents partis soutenant cette coalition : 12 sont membres d’Ensemble pour la République (EPR), 10 des Républicains (LR, 11 avec Michel Barnier), 3 du MoDem, 2 d’Horizons, 2 de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) ou encore 2 du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT).
Sans surprise, ce gouvernement est fortement ancré à droite. La nomination au ministère de l’intérieur de Bruno Retailleau, très conservateur sénateur (LR) de Vendée, hérisse jusque dans les rangs macronistes. Quelques sortants ont été reconduits : Sébastien Lecornu et Rachida Dati au même ministère (des armées pour le premier et de la culture pour la seconde), Agnès Pannier-Runacher (qui passe des thématiques forestières à la transition écologique), Jean-Noël Barrot (de l’Europe aux affaires étrangères) ou encore Catherine Vautrin (de la santé aux territoires). Le seul ministre issu de la gauche est l’ancien socialiste Didier Migaud, nommé ministre de la justice – et deuxième dans l’ordre protocolaire après le premier ministre.
Les passations des pouvoirs dans la plupart des ministères sont prévues lundi matin, tandis que le discours de politique générale de Michel Barnier aura lieu le 1er octobre – à l’issue duquel une motion de censure sera déposée par la gauche, a déjà promis cette dernière.
La tension s’est encore accrue ce week-end à la frontière entre le Liban et Israël. Répondant à l’opération israélienne provoquant l’explosion d’appareils de communication (trente-neuf morts, 2 931 blessés) et la frappe dans le sud de Beyrouth (quarante-cinq morts, dont seize membres du Hezbollah), le mouvement islamiste libanais a envoyé, dans la nuit de samedi à dimanche, une salve importante de roquettes sur le nord d’Israël, avec quelque « 150 roquettes, missiles de croisières et drones », selon le décompte de l’armée israélienne.
Cette attaque d’ampleur a provoqué la fermeture des écoles locales pour au moins quarante-huit heures, tandis que des centaines de milliers de personnes se sont réfugiées dans des abris antiaériens. L’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur le territoire libanais, assurant viser des sites du Hezbollah.
« Pour en finir avec la domination masculine », une « feuille de route » signée par plus de deux cents hommes, dont l’écrivain Gaël Faye, l’acteur et réalisateur Gilles Lellouche, l’humoriste Guillaume Meurice ou le chanteur Eddy de Pretto, a été publiée en ligne samedi par Libération, en réaction au procès des viols de Mazan. « L’affaire Pelicot nous l’a prouvé, la violence masculine n’est pas une affaire de monstres, c’est une affaire d’hommes, de M. Tout-le-Monde », écrit le militant et thérapeute Morgan N. Lucas, à l’origine de cette tribune.
« Dire “tous les hommes”, c’est parler de violences systémiques perpétrées par tous les hommes, parce que tous les hommes, sans exception, bénéficient d’un système qui domine les femmes. Et puisque nous sommes tous le problème, nous pouvons tous faire partie de la solution », poursuit-il, avant d’énumérer dix points à mettre en œuvre.
Cela n’était jamais arrivé au XXIe siècle sur une pelouse de Ligue 1 : l’OGC Nice a marqué six buts en première mi-temps contre l’AS Saint-Etienne, avant d’en marquer deux supplémentaires ensuite (score final 8-0). Grâce à cette victoire, les Niçois remontent à la 7e place d’un classement dominé par le Paris-Saint-Germain, accroché à Reims (1-1).
L’autre match à spectacle du week-end a vu la victoire de Marseille à Lyon, dimanche soir. Réduit à dix dès la 5e minute, l’OM s’est imposé 3-2 grâce à un but marqué dans le temps additionnel par Jonathan Rowe. Le club marseillais est deuxième, à égalité de points avec le PSG, leader grâce à la différence de buts.
Tandis que Le Monde fêtera officiellement ses 80 ans le 18 décembre 2024, l’anniversaire était à l’honneur du Festival organisé par le journal ce week-end à son siège du 13e arrondissement de Paris. Conférences thématiques (sur le traitement du conflit israélo-palestinien, les élections américaines, l’extrême droite…), rencontres avec des journalistes et des représentants de tous les services de la rédaction, visites du bâtiment dans le cadre des journées du patrimoine ou encore ateliers participatifs pour élaborer la une du journal : le Festival a permis de nombreuses rencontres entre des lecteurs et des journalistes.
Toute l’année, Le Monde retrace son histoire et la façon dont il a couvert différents sujets, dans une série d’articles, à retrouver dans cette rubrique.
Iran. Une explosion dans une mine de charbon a provoqué la mort d’au moins cinquante personnes.
Malaisie. Dans le cadre d’une enquête sur des centaines de cas d’enfants victimes d’agressions physiques et sexuelles dans des foyers d’accueil du pays, 355 personnes ont été arrêtées samedi.
Etats-Unis. Kamala Harris met Donald Trump au défi de débattre une nouvelle fois avec elle, ce dernier refuse.
Commission européenne. « Une espèce de discussion » parallèle et une « gouvernance douteuse » ont poussé Thierry Breton à quitter l’équipe exécutive européenne, a-t-il expliqué dimanche lors de l’émission « Questions politiques ».
Justice. Mohamed Seghier et Juan-Gino Marti condamnés en appel à trente ans de réclusion pour l’assassinat du manageur du rappeur Jul en 2014.
Paris. Le corps d’une étudiante, disparue vendredi, a été retrouvé enterré au bois de Boulogne.

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